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beaucoup de bruit pour rien
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8 décembre 2007

Professeur de désir

Sans_titre

Quatrième de couverture

David Kepesh, jeune professeur (très doué) de littérature comparée, est resté un étudiant (tout aussi doué) en érotisme comparé. Sa devise est celle de Byron : «Studieux le jour et la nuit licencieux.» Son étude approfondie du désir passe d'abord par des jeux scabreux avec Bettan et Birgitta, jeunes Suédoises aventureuses, puis le plonge dans l'exotisme et la passion avec Helen, belle, mystérieuse, insaisissable. Il épouse son héroïne mais se retrouve perdu dans le désert de l'amour. La traversée en sera dure, il y perdra jusqu'à la trace du désir. Puis c'est la découverte enfin de l'oasis inespérée. Claire est belle, voluptueuse, mais limpide comme son nom, droite, sans équivoque. Ne s'agit-il pas encore une fois d'un mirage ?

J'ai découvert dans ce roman l'archétype du séducteur à travers ce professeur libertin et libertaire, amateur de chair fraîche, assez cynique pour séduire ses étudiantes en leur laissant croire qu'elles sont des modèles d'intelligence.

Depuis toujours, le désir fascine Kepesh, mais plus dans l'aspect sexuel qu'amoureux. Pendant ses études, il va découvrir l'homosexualité de son extravagant colocataire puis lors de son séjour à Londres, en compagnie de deux jeunes Suédoises, il y étudiera ses fantasmes sexuels plutôt que la littérature.

Plus tard, il se mariera à Helen, mais la passion de Kepesh ne suffira pas pour la garder, Helen le fuira pour son passé et précipitera Kepesh dans un abîme. Après une longue analyse, il se croit guéri et entreprend enfin une relation "saine" avec une femme "normale", Claire.

Ce n'est pas long que le feu des corps de la suédoise Birgitta et de son ex-femme Helen revient le hanter. Il craint de ne pouvoir supporter la sereine Claire, il ne pourra demeurer avec elle. Kepesh pourrait être condamné, tel un Ulysse des temps modernes, à errer d'aventures en aventures. Trouvera-t-il sa promise un jour?

Les frasques sexuelles du jeune Kepesh me sont apparues dans un premier temps plutôt puériles, mais j'ai découvert le sens plus tard, l'intrigue devient mature avec le personnage. En outre, au fil des pages, l'on retrouve de plus en plus d'intéressantes références littéraires, à l'image du héros qui étoffe sa maîtrise de son champ de connaissances.

La conclusion offre quelques pistes de solution, mais Philip ROTH laisse subsiter pas mal de questionnements, chacun selon son expérience et sa sensibilité en la matière pourra se faire une opinion.

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Commentaires
B
Je veux bien en faire partie même si je n'ai lu jusqu'à présent que "Un homme" et "Pastorale américaine". J'ai aussi "La bête qui meurt" dans ma PAL et tous les autres en commande bien sur...<br /> Un grand monsieur en tous cas;-)<br /> BenoitD
G
Existe-t-il quelque part sur la blogosphère un article sur Philip Roth qui ne contient pas au moins 5 commentaires de notre Président du Golb??? Comment fait-il pour être partout?<br /> Sinon, étant vierge de Roth, je peux encore me lancer dans le mouvement de résistance...
N
Thom : pour la "bonne" Cause qu'est ce qu'on ne ferait pas ? ;-)
T
On pourrait organiser un immense fiesta rothienne...? Euh non...ça finirait à coup sûr en orgie.<br /> <br /> Mais un blog entier sur Roth, tiens. Pour le bien de la Cause :-)
T
...tu cèderas, tu cèderas...tu verras ! tu aimes trop les beaux textes pour ne pas craquer, j'en suis sûr :-)
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