Le rêve de Cassandre
Synopsis
Une vraie folie car ni l'un ni l'autre n'ont réellement les moyens d'assumer ce signe extérieur de richesse.
Terry travaille dans un garage tandis que Ian dirige le restaurant de leurs parents.
Lorsque le premier est confronté à une importante dette de jeu et que le second s'éprend d'Angela, ambitieuse comédienne de théâtre, ils sont obligés de solliciter l'aide de leur oncle Howard qui a fait fortune en Californie.
En contrepartie de son solide coup de pouce financier, il leur demande de lui rendre un petit service.
Sidney Lumet, dans "7 h 58 ce samedi là" thriller brillant et retors, nous dressait un tableau peu reluisant de la famille. Avec "le rêve de Cassandre" c'est au tour de Woody Allen de dépeindre l'impact de l'argent sur la solidarité et l'unité familiale.
Dans les deux films le postulat de départ est le même, deux frêres soumis à une énorme pression financière, vont franchir les barrières de la légalité dans l'espoir de s'en sortir et d'aspirer à une vie meilleure.
Woody Allen nous présente un drame cynique et intelligent, un scénario qui tient la route, seul petit défaut, quelques longueurs qui auraient pu être évitées. On retrouve la noirceur qui irriguait déjà Match point, auquel on peut rajouter un côté très fataliste, ce qui le rend plus noir encore.
L'une des bonnes surprises de ce film est l'interprétation de Colin Farrell, excellent dans la peau de ce jeune flambeur scrupuleux. Il vole un peu la vedette à Ewan MacGregor et à Tom Wilkinson, sans jamais surjouer.
Au final, Le Rêve de Cassandre est un film réussi et efficace. Le dénouement est de plus assez imprévisible, ce qui enchantera les admirateurs du réalisateur new-yorkais qui ne cesse de se réinventer depuis Match Point.