Dead again
SYNOPSIS
Après avoir été ébloui par le talent de Kenneth Branagh et d'Emma Thompson dans '"beaucoup de bruit pour rien", j'avais très envie de retrouver ce duo d'acteur dans un autre registre. Dead again vient combler ce souhait.
"Cette histoire est bien loin d'être terminée" : c'est par cette mystérieuse phrase susurrée à l'oreille d'un condamné à mort que débute ce bien étrange polar signé Kenneth Branagh. Après de nombreux coup de maître aux accents shakespeariens – Henry V, Beaucoup de bruit pour rien – le cinéaste britannique aborde ici un genre différent qu'on pourrait identifier comme une sorte de polar gothique, avec des références au maître incontesté de genre : Monsieur Hitchcock. Et le résultat confirme tout le talent de l'individu. Aussi, dans le plan du début, quand il avance dans le couloir de la prison vers sa femme, dnas les différents gros plans sur les ciseaux, dans l'histoire d'amour en parallèle, dans l'humour toujours présent, Branagh a utilisé les mêmes techniques que le maître du suspense.
En mélangeant le noir et blanc et la couleur, le passé et le présent, Kenneth Branagh rend aussi hommage aux grands films noirs des années 40 : Gilda, La Dame de Shangai, Assurance sur la mort.
En fin de compte, Dead Again est un excellent polar basé sur une théorie fantastique assez étonnante. On est tenu, angoissé, attendri et assez captivé du début à la fin. Les acteurs fantastiques, dont la ravissante Emma Thompson, Andy Garcia ou sir Derek Jacobi servent à la perfection ce film baroque et fascinant.