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beaucoup de bruit pour rien
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5 mars 2007

La cité des Jarres

Quatrième de couverture

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reyk-javik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un «truc bête et méchant» qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la «cité des Jarres», une abominable collection de bocaux renfermant des organes...

«Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre.»

Mon avis :

L'inspecteur Erlendur ressemble un peu au Wallander de Mankell. Il ne semble pas être à sa place dans ce monde de violences et de cruauté ordinaires. Ses partenaires lui font entièrement confiance même si parfois ils sont perdus par les orientations surprenantes que prend cet enquêteur. Hors du contexte professionnel, l'existence du commissaire Erlendur n'a rien d'un conte de fées, puisqu'il est divorcé et vit seul, se nourrissant de plats réchauffés au micro-ondes. De son mariage, il a une fils qu'il ne voit jamais, et une fille droguée qui se rappelle à son bon souvenir chaque fois qu'elle a besoin d'argent...mais son côté débonnaire et un tantinet flegmatique le rendent attachant. Cette carapace cache un homme sensible à la souffrance des autres.

Erlendur enquête donc sur le meurtre de Holberg, suivant la piste de la photo mystérieuse, malgré les remarques dissuasives de ses collègues. Il est persuadé que le secret de ce meurtre est enterré aux côtés de la fillette, et l'enquête le mène bientôt sur les traces d'une mythique "cité des Jarres", dont les nombreux bocaux contiendraient des organes préservés dans le formol, et d'un centre d'études génétiques où réside peut être la clé du mystère.

Grâce à une intrigue finalement assez simple, mais efficace et bien menée, Indridason parvient tout doucement à imposer une réelle tension, une petite musique qui devient entêtante au fur et à mesure que son inspecteur fouille et exhibe de vilains secrets familiaux sur cette île très loin d'être paradisiaque....

La Cité des Jarres est un très bon policier et nous fait découvrir l'Islande dont on ne connaît en réalité pas grand chose. On ne peut que se féliciter de l’apparition de cet auteur dans le petit monde des polars nordiques. J'ai hâte de découvrir un autre  de ses romans.

Je vous invite à aller lire les très bonnes critiques de Baratin et de Camille sur ce roman.

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Commentaires
G
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Ceci j'ajouterais que le roman tient également grâce à son ambiance glauque et morose qui colle à la peau tout au long de l'histoire. L'écriture d'Indridason a une force d'évocation rare.
V
;-D
N
@ valdebaz : c'est normal, c'est un peu grace à ton commentaire que j'ai eu envie de découvrir cet auteur.
V
Merci Nicolas pour ce clin d'oeil ! Et oui, continue, tu verras, la "femme en vert" est encore mieux ! (enfin, c'est pas le même genre). C'est vrai ce parallèle avec Wallender ! La description de ce pays est aussi une révélation. J'attends avec impatience de pouvoir lire "la voix" !
N
Je vais suivre vos conseils, et me lancer dans la lecture de la suite des enquêtes de l'inspecteur Erlendur.
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