Mercure
Quatrième de couverture
Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l'abri de tout reflet ; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage. Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étranges mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique... Au coeur de ce huis clos inquiétant, la romancière du Sabotage amoureux et d'Attentat, retrouve ses thèmes de prédilection : l'amour absolu et ses illusions, la passion indissociable de la perversité.
C'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur et il représente pour moi un bon moment de lecture. Il est à la fois comique, cynique et parfois un peu triste.
On rentre vraiment dans l'univers atypique de son auteur.... "Amélie Nothomb voudrait se réincarner en éponge comme Silvia Popovitche pour tout absorber sans ennui, elle se dit enceinte de ses romans, et dit aimer les fruits blets qui la font vomir. Ces quelques traits suffisent à l'identifier : Amélie Nothomb a fait de ces extravagances un argument publicitaire. Mais c'est aussi « strictement vrai », ajouterait-elle de cette voix particulière qui séduit ou agace, comme l'ensemble de sa personnalité."
Dans ce roman, Amélie Nothomb porte un regard incisif, teinté d'un romantisme noir, sur la passion entre les êtres.
A travers la relation du vieux marin et de sa pupille, l'auteur joue sur l'éventail des passions, des impostures, des hypocrisies et du passage étroit entre le rêve et la réalité. Le mystère de la beauté tient une place essentielle dans ce roman, auquel se rajoutent des thèmes comme la sensualité, la contrainte, la séduction qui sont mis en valeurs dans les rapports entre les personnages.
L'écriture reste simple tout long de ce huit-clos mais les passions, les obsessions se mélangent pour atteindre leur paroxysme. En effet, on a du mal à connaître la vraie nature des protagonistes, à savoir qui est bon, qui est méchant, qui a tord, qui à raison, qui est libre, qui est prisonnier...
Autre particularité, ce roman comporte deux fins. En fait, comme elle n'a pas réussi à faire un choix, elle nous propose deux fins complètement différentes mais tout à fait en cohérence avec le reste du livre.
Personnellement je préfère la deuxième et vous ?