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beaucoup de bruit pour rien
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25 mars 2007

Les désarrois de Ned Allen

9782714442000

Quatrième de couverture

Éblouissant portrait d'un homme ordinaire pris dans un engrenage infernal, angoissante plongée dans un univers new-yorkais sans pitié pour les faibles, un roman qui allie humour et suspense.

Jeune golden boy au talent exceptionnel, Ned Allen peut se targuer d'avoir réussi puisqu'il est responsable de la vente d'espaces publicitaires pour CompuWorld, un des magazines d'informatique les plus performants du marché. Avec Lizzie, sa femme, il profite de la vie trépidante de Manhattan, dépense sans compter et voit la vie en rose.

Jusqu'au jour où CompuWorld est brusquement racheté par un concurrent et Ned licencié. Un coup de gueule... un coup de poing malheureux, et voilà sa réputation en miettes. Toutes les portes se ferment devant lui, le chômage dure, désespérant. Quand Lizzie le quitte, il croit toucher le fond.

Au terme d'une inexorable descente aux enfers, Ned est prêt à tout accepter... même la proposition d'un homme d'affaires louche.

Erreur.

Lorsqu'il prend la mesure du guêpier dans lequel il s'est fourré, il est coincé. Mouillé malgré lui dans un meurtre, il lui faudra plus que du bagout pour sauver sa peau.

Ce roman aurait pu avoir comme titre "splendeur et décadence du capitalisme !"

En effet, Douglas Kennedy nous présente, dans la lignée de "l'homme qui voulait vivre sa vie" la lente descente aux enfers d'un homme qui pourrait avoir tout pour lui et qui se retrouve entraîné dans une chute vertigineuse contre laquelle il ne peut rien, malgré toute sa bonne volonté et ses bonnes intentions. On finit aussi par s’attacher à ce personnage totalement humain, qui essaie toujours de bien faire, mais qui a ses faiblesses, qui se laisse aller et en paie alors très durement les frais.

Voici un petit extrait de cette chute vertigineuse de cet homme à qui tout réussissait :

"Je suis demeuré sur ma chaise, effondré. Je me trouvais dans une galerie des glaces à donner le vertige, dans un labyrinthe sans issue. Et c'est seulement à ce moment que j'ai commencé à entrevoir, par petits flashes effrayants, l'enchaînement de conséquences à la fois professionnelles, financières et personnelles que ces quelques minutes allaient avoir. Le monde s'est mis à vaciller autour de moi. J'étais tellement hébété que j'ai à peine remarqué le retour de Bill Freundlich. Il a repris sa chaise et sa monstrueuse litanie, dont je ne percevais que des bribes incompréhensibles: 'Vous recevrez le solde final par courrier... ', 'Les gens de Gerard Flynn Associates vous attendent à partir de... ', 'La soudaineté de tout cela ne doit pas vous empêcher de... '."

Douglas Kennedy  décrit avec minutie la destruction des individus par un système sans pitié où la moindre décision, même si on la voit comme la moins mauvaise, peut se révéler lourde de conséquence. On sent que l'auteur maîtrise parfaitement les milieux socioprofessionnels qu'il traite.

L'histoire est menée tambour battant, il y a de l'ingéniosité dans son déroulement. Tout est raconté à travers la voix du héros, qui revient toujours en arrière de quelques jours, pour expliquer ce qui vient de s’écouler, ce qui donne un rythme très soutenu au récit.

C'est un bon roman, noir et grave, qui ma tenu en haleine de bout en bout. N'est ce pas l'essentiel ? 

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Commentaires
G
Ah, un Douglas Kennedy que je n'ai pas lu ! Si tu dis qu'il est dans la lignée de "L'homme qui voulait vivre sa vie" je vais me laisser tenter. Je n'ai pas trop aimé ses derniers romans, j'ai préféré "l'homme..." et "La poursuite du bonheur", qui reste mon favori à ce jour. En tout cas ta critique donne très envie !
A
C'est l'essentiel comme tu dis qu'un roman te tienne en haleine mais je dois dire que le sujet ne m'a pas trop intéressé. C'est le roman de lui que j'ai le moins aimé.<br /> Merci pour ta critique en tout cas.
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