Million dollar baby
Million dollar baby mvid
Vidéo envoyée par littlebeegees
Synopsis :
Rejeté depuis longtemps par sa fille, l'entraîneur Frankie Dunn s'est replié sur lui-même et vit dans un désert affectif, en évitant toute relation qui pourrait accroître sa douleur et sa culpabilité.
Le jour où Maggie Fitzgerald, 31 ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d'un coach, elle n'amène pas seulement avec elle sa jeunesse et sa force, mais aussi une histoire jalonnée d'épreuves et une exigence, vitale et urgente : monter sur le ring, entraînée par Frankie, et enfin concrétiser le rêve d'une vie.
Après avoir repoussé plusieurs fois sa demande, Frankie se laisse convaincre par l'inflexible détermination de la jeune femme. Une relation mouvementée, tour à tour stimulante et exaspérante, se noue entre eux, au fil de laquelle Maggie et l'entraîneur se découvrent une communauté d'esprit et une complicité inattendues...
Mon avis :
Ce film est d'une grande intensité dramatique et émotionnelle. Tout au long de ce mélodrame, Eastwood nous fait sans cesse passer avec subtilité du rire aux larmes.
Le thème de la boxe n'est que superflu, c'est un accessoire pour poser le décor. Au delà, le scénario nous propose une réflexion sur les relations affectives entre un père spirituel et sa fille, sur l’euthanasie, sur la détermination et l’abnégation face à l’adversité.
« Million Dollar Baby » est aussi une leçon sur le courage, sur la précarité de la gloire et l’incertitude qui en résulte.
Comme Sur la Route de Madison ou Jugé Coupable, Clint aime ses personnages, ils sont une partie de lui. Quand la caméra se pose sur eux, rien n'est laissé au hasard. La réalisation, sobre et impeccable, nous offre des plans superbes tant au niveau des scènes de boxe qu’au niveau des scènes intimistes. La lenteur délibérée de certains plans nous permet de mieux nous imprégner du climat pesant entourant le vécu des trois principaux personnages, dont les existences sont parsemées d’amertume, de doutes, de déceptions et d’échecs douloureux.
La photographie, particulièrement réussie notamment par le jeu des clairs-obscurs, nous immerge à chaque instant dans cette atmosphère lourde et poignante très bien rendue également par l’affiche du film.
Les comédiens sont vrais, tous si épris de leur personnage que le résultat est d'une sincérité immense et d'une force émotionnelle incroyable.
Clint Eastwood est formidable dans ce rôle de père adoptif, sorte de brute au grand cœur, prêt à fondre et à remettre sa vie en cause et sa réputation en jeu pour la réussite de sa protégée.
Hilary Swank, rayonnante d’authenticité, est bouleversante dans son rôle d’écorchée vive en quête de reconnaissance et de sa propre identité.
Morgan Freeman est, comme toujours, excellent et très touchant en ancien boxeur meurtri et déchu. On sort de la projection de cette œuvre groggy et étranglé par l’émotion.
Définitivement, Clint Eastwood s'est fait sa petite place dans le milieu très fermé des réalisateurs d'exception.