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beaucoup de bruit pour rien

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19 février 2009

Tout est sous controle

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On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé.

On l'avait laissé dans son habit de docteur antipathique et cynique clopinant dans ce couloir d'hôpital avec une horde de médecins à ses trousses attendant le bon diagnostic comme un miracle ! On retrouve Hugh Laurie un stylo entre les mains avec toujours ce petit côté génial parce que complexe.

Il est vrai que la carrière de notre docteur cynique et dépressif a mis pas mal de temps à décoller, jusqu'à ce que Bob Singer, producteur de la série et surtout scénariste du génialissime "the usual suspect" donne à Hugh le rôle de sa vie.

Et si au delà d'un très bon acteur, il se révélait un excellent auteur ? Il n'y a qu'un pas que Laurie a franchi avec succès avec ce thriller où il joue, je vous le donne en mille....sur la corde du cynisme et de l'humour au vitriol. Le shéma traditionnel de cette histoire d'espionnage devient vite, sous la plume de cet auteur inspiré et facétieux, décapant !

D'autant plus qu'il arrive à mettre sous pression son lecteur, car on se perd en conjoncture au fur et à mesure qu'on tourne les pages, pour savoir qui sont les bons et les méchants.

Acteur, auteur, musicien, Monsieur Laurie vous excellez dans pas mal d'arts, ce qui vous donne un petit côté énervant mais en fin de compte on vous adore.   

         

 

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10 février 2009

Un soir de demi-brume à Londres Un voyou qui

Un soir de demi-brume à Londres

Un voyou qui ressemblait à

Mon amour vint à ma rencontre

Et le regard qu'il me jeta

Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon

Qui sifflotait mains dans les poches

Nous semblions entre les maisons

Onde ouverte de la mer Rouge

Lui les Hébreux moi Pharaon

Qui tombent ces vagues de briques

Si tu ne fus pas bien aimée

Je suis le souverain d'Egypte

Sa sœur-épouse son armée

Si tu n'es pas l'amour unique ...

Guillaume Apollinaire

3 février 2009

Grand corps malade : rencontre

Ce slam est un petit moment de poésie à savourer

27 janvier 2009

"Aujourd'hui la plupart des gens se

"Aujourd'hui la plupart des gens se consument dans je ne sais quelle sagesse terre à terre et découvrent, quand il n'en est plus temps, que les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."

Le Portrait de Dorian Gray - oscar wilde

26 janvier 2009

Californication, saison 2 - le chemin tortueux de la rédemption

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On avait laissé notre écrivain favori, au volant de sa Porsche décapotable (que j'affectionne particulièrement), enlevant son ex-femme un jour bien particulier, celui où celle-ci décide de se remarier. Mais vers où roule t'il ce cher Hank Moody ? Pas vers son avenir en tout cas mais plutôt vers un passé qu'il souhaiterait modifier. Est il capable de se remettre en question, faire amende honorable, on pourrait en douter connaissant l'animal.

En effet, on a du mal à le penser vu la personnalité de Hank, sorte de fils caché de Charles Bukowsk élevé dans la contre-culture californienne. Toutefois son rêve de liberté totale (faire ce qu’il veut, dire ce qu’il pense, coucher avec qui il a envie), semble se terminer et il s'éveille progressivement à la réalité de la vie.

Les scénaristes ont donc mis l'accent sur la transformation de cet anti héros, l'objectif était de faire tomber son masque et le montrer tel qu’il est (peut-être) au fond de lui-même. Un père de famille, pas tout à fait conventionnel, avec ses côtés un peu underground mais un père de famille quand même, et parfois même plutôt protecteur.

Hank apparaît dans la saison 1 comme étant l'acteur de sa propre existence. Ses faiblesses faisaient partie de son style de vie, du jeu qu’il jouait, et rien de plus. On avait le sentiment que son existence n’était qu’une vaste farce qu’il orchestrait pour son seul plaisir égoïste et puéril. Le thème qui inaugure la saison 2 est donc celui d'une tentative de remise en question, voir de rédemption, même si le mot est sûrement un peu fort. Malgré toute sa bonne volonté, Moody ne peut quand même pas totalement échapper à son tempérament.

Au delà du personnage central, les scénaristes ont agrandi la place des personnes qui naviguent autour de lui, notamment sa fille Rebecca et son agent Runkle. On glisse tranquillement de la vie désordonnée de Moody à la vie désordonnée d’Hollywood. On élargit le cadre, sans abandonner le thème d’origine.

On sent aussi que dans cette saison un humour plus corrosif qui ne repose plus uniquement sur le tempérament désabusé du héros. La série trouve une sorte de maturité et un nouveau souffle qui nous scotche toujours à l'écran.

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18 janvier 2009

Australia

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Fin des années 30.
Lady Sarah Ashley, une aristocrate anglaise hautaine et renfermée, arrive au coeur des paysages sauvages du Nord de l'Australie pour y rejoindre son mari qu'elle soupçonne d'adultère, et qui tente - sans succès - de vendre l'immense domaine qu'ils possèdent sur place : Faraway Downs.
Elle ne tarde pas à découvrir que l'exploitation est au bord de la ruine et menacée par son propre contremaître, Neil Fletcher, un homme sans scrupules de mèche avec un puissant éleveur, prêt à tout pour précipiter la chute du domaine et s'en emparer.
Pour sauver Faraway Downs, Sarah n'a pas d'autre choix que de s'allier à un "cow-boy" local un peu rustre connu sous le seul nom de "Drover", et de parcourir avec lui des milliers de kilomètres à travers les terres aussi magnifiques qu'inhospitalières du pays afin de mener jusqu'à Darwin 1500 têtes de bétail.
Peu à peu transformée par la puissance et la beauté des paysages, touchée par la rencontre d'un jeune aborigène orphelin, Sarah découvre des sentiments qu'elle n'avait jamais éprouvés jusqu'alors.
Au terme de leur périple, la seconde guerre mondiale a rattrapé l'Australie, et la ville de Darwin doit désormais faire face aux bombardements japonais.
Pour la première fois de sa vie, Sarah sait pour qui et pour quoi se battre, et est prête à tout pour sauver ce qui compte désormais pour elle.

A la fin de ce film j'ai eu une certitude, Baz Luhrmann est bien un magicien du cinéma, il a réussit à transposer la beauté et la féérie de "Moulin Rouge" dans le bush sauvage australien !

Il nous offre une oeuvre totale qui redonne au cinéma la qualité si puissante qu'on lui conférait et qu'on oublie de plus en plus : celle de faire rêver.

Mais ce n'était pas gagner d'avance car le projet pouvait paraître vraiment ambitieux, mêler guerre, romance et documentaire dans un film long mais qui, cependant, passe relativement vite. A la croisée de "Autant en emporte le vent" et "Pearl Harbor", Baz Luhrmann nous livre une fresque époustouflante écrite comme un poème. Cette réalisation est à n'en pas douter la marque d'un amoureux du beau 7e art. Son film regorge d'images magnifiquement peintes (les paysages grandioses, les couleurs ...) mises en valeur par une Bande Originale véritablement émouvante. Les scènes d'actions sont mémorables (cf la monumentale scène du canyon).

Le "beau" que dis-je "l'irresistible, sensuel et obsédant" Hugh Jackmann, qui a posé ses griffes, est charismatique en diable dans son rôle de Cow Boy blessé et Nicole Kidman en lady qui se laisse emporter par la magie du "Wizard of Oz" est toute en nuance. Je retiendrai aussi la force de l'interprétation du jeune aborigène et l'impact de l'histoire sur des évènements peu connus que sont le génocide du peuple aborigène.

C'est aussi un projet teinté de nostalgie en ce qu'il ramène à ces grands films qu'on ne fait plus, à ces belles histoires d'amour qui ont fait rêver des générations entières. Pari donc réussi pour Baz Luhrmann dans ce prodigieux film grandeur nature.

16 janvier 2009

un moment d'évasion ........

un moment d'évasion ........

14 janvier 2009

A une femme Victor Hugo Enfant ! si j'étais roi,

A une femme

Victor Hugo

Enfant ! si j'étais roi, je donnerais l'empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux
Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous !

Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L'éternité, l'espace, et les cieux, et les mondes,
Pour un baiser de toi !

13 janvier 2009

Dexter - le temps de l'acceptation de soi

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Que nous réserve la saison 3 de Dexter ? il y aura t'il des changements ou assisterons nous à une variation sur le même thème ? Voici un peu le type de question que je me posais avant de visionner le 1er épisode de la saison 3. Elle commence par un échange savoureux entre Dexter et son dentiste, où le double sens prend toute sa signification, je n'en dis pas plus, c'est à savourer sans modération......

Finalement, la continuité est une bonne chose, les scénaristes ont conservé une atmosphère identique. Cette saison est finalement la suite chronologique des deux volets précédents. Après s’être débarrassé de son serial killer de frêre, puis, après avoir échappé à l’entêtement du sergent Doakes et aux griffes de la possessive Leila, Dexter Morgan n’est plus le Bay Harbour Butcher. Mais il n’est pas encore quelqu’un d’autre. Il faut un peu de temps pour trouver sa propre dentité. Sans délaisser complètement son côté obscur, il s’applique à façonner son côté clair : Dexter s’improvise comme le parfait compagnon pour Rita et s’apprivoise à l’idée de devenir le beau-père de Cody.

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En fait, Dexter ne peut pas changer. La série est prisonnière de son identité. Exactement comme Six Feet Under. Toutefois, cette troisième saison nous livre une approche différente du récit, plus calme, moins intense mais aussi plus réfléchie, à savoir pénétrer à chaque épisode un peu plus profondément dans les méandres du cerveau de notre héros.

En effet, c’est principalement de psychologie dont il est question dans cette nouvelle saison. D’une part il y a l’approfondissement de thématiques récurrentes dans la série comme celle de la paternité. La relation très spéciale qu’entretenait Dexter avec son père vis à vis de son secret va forcément être bouleversée dès que notre héros va se savoir bientôt papa. Une thématique qui va peu à peu glisser sur une autre bien plus intéressante, l’acceptation de soi. Après deux saisons à essayer de nous convaincre que son code est une raison « valable » de massacrer son prochain, la saison 3 remet tout ça en question avec un Dexter en monstre dévoré par le besoin de tuer mais, et c’est là la nouveauté, un monstre qui s’accepte tel qu’il est .

12 janvier 2009

"Tout le bonheur des hommes est dans

"Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination"

Marquise de Sade

2 janvier 2009

Auprès de moi toujours

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Jadis, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelle raison les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Une histoire d'une extraordinaire puissance, au fil de laquelle Kath, Ruth et Tommy prennent peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.

La lecture de cette fiction est une totale immersion dans une société alternative d'apparence harmonieuse, voire idyllique. On pourrait donc s'attendre à découvrir un roman du type anticipation, avec son lot d'insurgés. Or, ici il n'est absolument pas question ni de rébellion ni d'opposition de la part des protagonistes. Ici, la vie suit un cours paisible, on pourrait même dire normalement.

L'atmosphère n'en est que plus inquiétante....En effet, on suit la vie et le récit de l'enfance de l'héroïne, qui va nous faire partager ses relations avec certains de ses camarades de pension. Dans un style sobre et plutôt neutre, Kath se présente très cliniquement et expose son projet de témoigner de sa singulière expérience des différentes institutions qui ont jalonné son enfance puis son adolescence et qui l'ont formée à devenir une "accompagnante". Les premiers temps, on s'attend à un récit de souvenirs d'enfants de pensionnats de la bonne société anglaise. Mais assez vite, on est troublé par l'absence de la famille, de tout lien avec l'extérieur. Et peu à peu le mystère se dévoile.....

L'un des thèmes majeurs de ce roman : le souvenir, l'enfance, la nostalgie, et l'influence qu'aura cette période sur la construction de l'adulte, laisse aussi la place à une réflexion sur une éventuelle évolution de l'humanité en proie à ses propres progrès scientifiques

On pourrait regretter l'existence de quelques longueurs de certains passages. Toutefois, c'est un roman original dans son écriture, qui allie émotion et réflexion éthique.

1 janvier 2009

MGMT - Electric Feel

Bonne et heureuse année 2009 !

24 décembre 2008

Le voyage est une espèce de porte par où l'on

Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.

Guy de Maupassant

22 décembre 2008

L'amante

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Paris, 1969. Marc Elern a dix-huit ans. Il vient de perdre sa mère. C'est dans un état second qu'il passe le bac, partagé entre la douleur et la passion qu'il éprouve pour Alba, une jeune infirmière qu'il épie dans l'immeuble qui fait face au sien, fenêtre dans la nuit. Mais, éjecté du jardin vital de l'enfance, Marc est perdu. Le deuil va faire de ce jeune homme inachevé un amoureux chronique. Après Alba, il s'éprend d'Aline, trente-huit ans, divorcée - une jolie maman. Ils veulent fonder une famille à eux, mais Aline ne tombe pas enceinte, et, détaché d'elle physiquement, Marc finira par la quitter. Il erre ainsi d'une femme à l'autre, d'un âge au suivant, enfant toujours en quête du paradis premier. Toujours en quête du grand amour...

On découvre dans ce roman un jeune homme, sortant juste de l'adolescence, à la dérive et en mal de vivre dont le rêve absolu est de trouver le parfait amour. Oui Marc est amoureux fou, comme on peut l'être à tout âge. Car ce n'est pas un privilège de l'adolescence, il peut nous surprendre à tout moment et nous laisser vibrant d'émotion

Il va rencontrer cette jeune infirmière, celle-ci va le faire tourner en rond ne sachant pas très bien ce qu’elle veut. Elle-même se cherchant encore. Mais par un heureux ou malheureux concours de circonstance, il va faire la connaissance d’Aline. Une femme du double de son âge, n’étant autre que la mère d’Alba.

Il va devoir choisir, la fille ou la mère ? Entre la jeunesse et la maturité, entre le désir promis et de désir assouvi, entre le fantasme absolu et la virilité comblée...voici la problématique de ce roman.

En parallèle de ce duel amoureux mère-fille, on fait la connaissance avec un jeune homme dépassé devant ses responsabilités familiales : en l’absence quasi totale de son père et en la mort soudaine de sa mère, il doit gérer les amours et les angoisses de sa soeur cadette, atteinte de cécité.

J'avoue que j'ai mis un peu de temps à rentrer véritablement dans l’histoire, on suit pendant une grande partie du roman les atermoiements de Marc dont l'objectif est de séduire cette jeune fille qui lui échappe désespérément. Mais au delà de cette quête c'est aussi une histoire sur les liens fraternels entre frère et soeur, les doutes de l’adolescence et les premières amours, on se retrouve en fait immergé dans une famille comme une autre avec ses peines et ses joies.

21 décembre 2008

Roméo et Juliette - Dr House

Un simple regard suffit à faire passer toutes les émotions...... 

20 décembre 2008

"On ne choisit jamais un chat, c'est lui qui

"On ne choisit jamais un chat, c'est lui qui vous choisit"

Philippe RAGUENEAU

17 décembre 2008

Je voudrais, si ma vie était encore à faire Paul

Je voudrais, si ma vie était encore à faire

Paul Verlaine

I

Je voudrais, si ma vie était encore à faire,
Qu'une femme très calme habitât avec moi,
Plus jeune de dix ans, qui portât sans émoi
La moitié d'une vie au fond plutôt sévère.

Notre coeur à tous deux, dans ce château de verre,
Notre regard commun, franchise et bonne foi,
Un et double, dirait comme en soi-même : Voi !
Et répondrait comme à soi-même : Persévère !

Elle se tiendrait à sa place, mienne aussi,
Nous serions en ceci le couple réussi
Que l'inégalité, parbleu ! des caractères

Ne saurait empêcher l'équilibre qu'il faut,
Ce point étant compris d'esprits en somme austères
Qu'au fond et qu'en tout cas l'indulgence prévaut.

II

L'indulgence qui n'est pas de l'indifférence
Et qui n'est pas non plus de la faiblesse, ni
De la paresse pour un devoir défini,
Monitoire au plaisir, bénin à la souffrance.

Non plus le scepticisme et ni préjugé rance
Et ni la chair honnie et ni l'ennui banni,
Mais grand'délicatesse et bel accord béni,
Toute mansuétude et comme vieille France.

Nous serions une mer en deux fleuves puissants
Où le Bonheur et le Malheur, têtes de flotte,
Nous passeraient sans heurts, montés par le Bon Sens,

Ubiquiste équipage, ubiquiste pilote,

Ubiquiste amiral sous ton sûr pavillon,
Amitié, non plus sous le vôtre, Amour brouillon.

III

L'amitié ! Mais entre homme et femme elle est divine
Elle n'empêche rien, aussi bien, des rapports
Nécessaires, et sous les mieux séants dehors
Abrite les secrets aimables qu'on devine.


Nous mettrions chacun du nôtre, elle très fine,
Moi plus naïf, et bien réglés en chers efforts,
Lesdits rapports dès lors si joyeux sans remords
Dans la simplesse ovine et la raison bovine.

Si le bonheur était d'ici, ce le serait !
Puis nous nous en irions sans l'ombre d'un regret,
La conscience en paix et de l'espoir plein l'âme,

Comme les bons époux d'il n'y a pas longtemps,
Quand l'un et l'autre d'être heureux étaient contents
Qui vivaient, sans le trop chanter, l'épithalame

15 décembre 2008

On n'empêche pas un petit coeur d'aimer

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On n'empêche pas un petit cœur d'aimer. Surtout un petit cœur sec. Jaloux. Tordu. Malheureux. Il faut l'admettre, l'amour n'est pas l'apanage des gens aimants. D'ailleurs, l'auteur avait pensé intituler son recueil de nouvelles : Infect. Mais d'Insecte à Infect, la rime était trop facile. Pourtant, infects, nous le sommes tous plus ou moins quand nous aimons.

Dans cette série de nouvelles, la romancière attaque un sujet qu'elle semble connaître jusqu''au bout des doigts : le couple. Elle nous entraîne dans un huis clos où sont enfermées toutes les bassesses et les grandeurs de l’âme humaine. On y rencontre des personnages vils et lâches, hystériques et jaloux qui se fréquentent et se détestent dans le même élan, qui se font les pires coups bas en se disant des “je t’aime” qui donnent envie de vomir.

Il faut reconnaître à Claire Castillon une belle maîtrise du contre pied, on lit ses nouvelles sans savoir où elle va nous amener et on arrive au dernier paragraphe pour découvrir avec stupéfaction la réalité. A peine une nouvelle terminée, trop courte, on en redemande, tant la chute claque et abasourdit. Sans donner la clef, la justification qui excuserait.

Au delà des variations sur le couple ou la famille avec des personnages plus ou moins succulents, nous avons une vraie qualité d'écriture qui décrit avec les mots justes les méandres des sentiments. Certes, certaines nouvelles sont à la limite du fantasme, du fantastique presque, mais d'autres sont ancrées dans la vie réelle

En fermant la dernière page de ce recueil une question reste en suspens : dans quel cauchemar Claire Castillon va-t-elle chercher tout cela ?

10 décembre 2008

"L'amour est une passion qui ne se soumet à

"L'amour est une passion qui ne se soumet à rien, et à qui, au contraire, toutes choses se soumettent"

Madeleine de Scudery

7 décembre 2008

Petit moment d'éternité

Grand-mère ! dit le petit garçon, apprends-moi des mots neufs. Des mots encore plus beaux que ceux d'hier, plus beaux que ka-léi-dos-co-pe, plus rigolos que ceux qui font des bruits comme cla-po-tis, chu-cho-te-ments... Encore, grand-mère, encore ! La vieille femme sourit. Le temps est venu, se dit-elle. Il est prêt !

Oui, j'ai un beau mot pour toi. Je vais t'aider à le trouver...

Oh ! oui, j'adore les devinettes, dit l'enfant en sautillant.

Voilà. C'est un mot qui contient les plus belles valeurs du monde...Un mot qui est présent en toi et tout autour de toi si tu sais le ressentir.

C'est facile ! c'est...la Vie ! Ce qui est présent en moi et tout autour de moi, c'est la Vie !

Oui bien sûr, il y a de la vie dans ce mot, d'abord de la vie. De la vie vivante, toute joyeuse. De celle qui chante dans tes oreilles chaque matin, avant même que tu ouvres les yeux. Un élan de vie qui te fait dire en regardant le ciel chaque jour : Merci pour ce bleu. Tant mieux pour cette pluie, la terre a soif. Quel vent ce matin ! ça nettoie tout le ciel, mais fermez un peu les portes en haut, ça fait courant d'air ! Un mot qui peut dire l'élan, la fougue, l'enthousiasme. Imagine-toi grimpant vers le haut d'une colline. Tu es presque au sommet, c'est tout clair, c'est tout rond d'herbe verte. Tu marches, il y a l'air vif qui souffle à tes oreilles, tout autour s'étend à perte de vue l'immensité du paysage. C'est tellement beau que tu en as le souffle coupé. Ton cœur déborde presque. Tu te sens fort, grand et petit en même temps, léger comme un oiseau, tu te sens aussi libre que le vent. Tiens, tu pourrais t'envoler, être le vent toi-même...

C'est le bonheur, grand-mère ?

Il y a du bonheur dans le mot, oui, mais cherche encore... Quand tu mets du bon dans tout ce que tu fais, quand tu sais ouvrir tes yeux pas seulement pour voir, mais pour regarder, alors tu peux t'émerveiller de tout et d'un rien, du gazouillis d'une mésange, d'un sourire reçu, de la force du brin d'herbe qui pousse dru dans le bitume du trottoir, de la lumière d'or des étoiles. Quand une fleur devient le plus beau des bouquets du monde, que ton regard se fait caresse pour dire en silence toute ton émotion, quand tu accueilles les bras qui t'aiment et que tu est si plein de désir et d'amour que tu rayonnes comme un soleil...

J'ai trouvé, j'ai trouvé, c'est Soleil d'Amour ! C'est un petit nom que tu me donnais, grand-mère, quand j'étais petit !

Oui, tu es ce soleil-là et il y a de l'amour dans ce mot, mais cherche encore, cherche... C'est un mot qui te dit aussi d'avoir du courage, même quand il y a du gris dans ta vie. Un mot lucide qui n'exclut pas les peines et les difficultés. Un de ceux qui te permettra aussi de trouver toi-même dans chaque évènement difficile, le petit bout de ciel bleu, l'infime lumière qui te redonnera confiance en toi, et surtout en la vie qui est en toi.

C'est l'espérance !

Tu y es presque, continue, continue... Un mot qui contient la Vie, la Joie, l'Enthousiasme, la Tendresse des petits bonheurs, le Courage, le Désir, l'Amour, la Confiance, l'Espérance !

Il existe, grand-mère, ce mot qui dit tout ça à lui tout seul ?

Oui, mon petit... C'est le mot Vivance. C'est la Vivance dans la vie !

C'est un joli mot Vivance, grand-mère !

Murmure-le, écoute-le... Tu l'entends rire dès que tu le prononces...

Vivance !

C'est un mot précieux, tu sais...

Un mot près-des-cieux ?

Oui, dit-elle en souriant. Il vient certainement du ciel, peut-être même du pré-des-cieux... C'est un mot si précieux qu'il est mon héritage pour toi ! C'est qu'il me vient de loin, tu sais, de mon enfance, de ma maman à moi, de mon histoire... Il vient de toute ma lignée et je te l'offre aujourd'hui car le temps est venu... Cette Vivance, elle est la force vive qui donnera plus de vie à ta vie. Je la dépose en toi comme une graine pour qu'elle germe, qu'elle éclose, qu'elle resplendisse, qu'elle fructifie, afin qu'un jour toi aussi tu puisses à ton tour la transmettre à d'autres, à ceux que tu aimeras, que tu aideras, que tu accompagneras... Ouvre la bouche, tire la langue, ferme les yeux, mon petit Soleil d'Amour...Et...hop ! dit la grand-mère, en riant, la graine de Vivance est en toi ! N'oublie pas, c'est pour toute ta vie. La Vivance de la vie, c'est le plus beau cadeau que tu puisses faire à ta propre vie.

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