Mon chien Stupide
Quatrième de couverture
« Si vous avez des idées noires, plongez-vous dans Mon chien Stupide. Vous en sortirez revigoré. Le nouvel avatar de Fante, alias Bandini, est un quinquagénaire, vivant sur le bord du Pacifique avec sa femme et ses quatre enfants qui le font tourner en bourrique. Il recueille un énorme quadrupède, Stupide, un chien étrange qui complète la maisonnée. C'est à la fois drôle, ironique, tragique, bouleversant et merveilleusement écrit. A lire de toute urgence. »
La fin des vacances devrait avoir un petit goût amer, jusque là rien d'anormal et si je vous disais que la rentrée est un pure bonheur, je vous mentirai sûrement. Et pourtant, ce retour n'est pas si dure que ça, d'une part parce que je retrouve ma petite soeur, d'autre part grâce à la lecture de ce livre (je l'ai piqué à ma coloc et j'en profite pour remercier Jean Loup pour cette découverte) qui ressemble à un petit bonbon acidulé se dégustant bien vite, mais laissant un goût piquant persistant.
Une atmosphère plutôt loufoque plane sur ce roman, elle se manifeste par l'arrivée de ce chien dans la vie de Henry au moment où sa tribu se décompose...
Car si l'on peut estimer que ce chien homosexuel à l'anatomie proche de celle d'un ours est stupide, que penser de son maître, englué dans ses contradictions ? C'est à la fois un écrivain qui peine à retrouver l'inspiration, un mari qui souhaiterait mettre un océan entre lui et sa femme une bonne fois pour toutes, et un père qui espère avec hargne le départ de ses enfants du toit familial mais s'effondre en larmes peu après ce départ...c'est grâce à un style parlé et hyper imagé, que John Fante nous offre la possibilité de nous représenter précisément les scènes cocasses et atypiques.
Dans ce roman, on est souvent partagé entre un rire amer et une désolation navrée devant les mésaventures de cette famille et de cet homme en perte de repères. Finalement Fante frappe assez juste, il vise l'humain là où ça fait mal, avec recul, humour et humanité.