Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
beaucoup de bruit pour rien
beaucoup de bruit pour rien
Catégories
12 août 2008

Le parfum d'Adam

51deTzQmTwL

Pologne, printemps 2005. Juliette, jeune française, libère des animaux de laboratoire. Cette action militante va l'entraîner au coeur de l'écologie radicale... Des territoires indiens d'Amérique aux ghettos pour milliardaires du Lac Léman, ce roman explore le monde de l'écologie radicale consitutant selon le FBI la deuxième source de terrorisme mondial.

Ce type de livre est un peu l'archétype du thriller apocalyptique que normalement je n'achète jamais. Je suis donc resté un peu songeur devant la couverture de ce roman de Rufin, annonçant un «thriller écologique», je me suis demandé quelle mouche a pu piquer l'auteur de «L'Abyssin».

La curiosité est souvent un vilain défaut, mais la lecture de ce roman a mis à mal cet adage, car finalement ce livre réserve de bonnes surprises. Il reprend à la perfection les codes du genre et rassemble les fidèles obsessions de l'auteur : le héros sans attache, la traversée des mondes, le goût de l'imaginaire, la lutte du Bien contre le Mal...

A travers le cheminement de Juliette d'un côté, de Paul et Kerry de l'autre, on suit l'écrivain à la rencontre de la "deep ecology", théorie qui remet en cause la population humaine, laquelle devient source de déséquilibre pour la Nature. L'auteur pousse les idées de ce courant jusqu'au bout en faisant en sorte qu'un groupe écologiste bénéficiant de moyens donnés par des grandes fortunes, arrive à organisé un attentat bactériologique à l'échelle mondiale.

A la lecture de ce roman, on songe parfois au film «L'armée des douze singes» -, il fait frémir en même temps qu'il porte à la réflexion. On pense aussi aux plus grands auteurs en la matière, à Greene, à Le Carré. Avec, de surcroît, cette manière propre à Rufin de faire comprendre les enjeux, d'exposer une autre vision du monde, de montrer, toute l'importance de l'humain.

Toutefois, le scénario pourrait sembler crédible s'il n'était jonché de facilités scénaristiques permettant un peu trop facilement de résoudre les énigmes.  JC Rufin ne maîtrise pas totalement toutes les règles du thriller. Par contre, son expérience diplomatique et humanitaire joue en sa faveur..

Au final, malgré la longueur de la mise en place de l'action, c'est un bon roman qui nous pousse à nous poser des questions sur l'avenir de notre humanité et c'est le but avoué de l'écrivain. On devine que l'auteur, humaniste, donne à l'homme la première place dans tout mouvement écologique.

Publicité
Commentaires
B
Je suis arrivée (péniblement, après l'avoir laissé à plusieurs reprises) à la page 420 de ce roman... dont j'ai (au moins pour le moment) abandonné la lecture parce que je continue à le trouver lent et décevant.
B
Je suis d'accord avec toi concernant la facilité déconcertante avec laquelle l'enquête est résolue : l'aspect "thriller" de ce roman est un peu fade. Mais la thématique évoquée est intéressante, les enjeux clairement exposés, et l'humanisme de Rufin évident...
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité