23 juin 2008
[REC]
Synopsis
Angéla est journaliste pour une télévision locale. Accompagnée de son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit.
Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu'au coup de fil d'une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D'horribles cris ont été entendus dans l'appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine... Elle n'imagine pas à quel point !
Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu'au coup de fil d'une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D'horribles cris ont été entendus dans l'appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine... Elle n'imagine pas à quel point !
Cette oeuvre conceptuelle dans la veine du "Projet Blair Witch est un film d'horreur angoissant, fondé sur la peur de la vérité et de ses conséquences. Plus les personnages avancent dans le film, plus la sensation de mort se rapproche. Même si la présence de scènes abstraites et déconnectées de toute logique (je n'en dis pas plus pour les personnes qui n'ont pas vu le film), l'expérimentation que tentent les cinéastes servent un propos qui l'est beaucoup moins ; en effet, ils se livrent à une étude de la variation de la peur primale, des réactions incontrôlées de personnages à la base comme vous et moi qui sombrent dans l'angoisse totale..
"[REC]" fait peur, car au fond, rien n'apparaît impossible face à ce festival de tueries sordides, de prisonniers enfermés dans un immeuble sombre et sans issues. Au fur et à mesure que les protagonistes montent dans les étages de cet immeuble, les idées scéniques abondent (lampe torche, lumière infrarouge, rotation de la caméra seule pour observer le grenier, abstraction des formes et des mouvements dans un final saisissant de laideur), et la peur se raccourcit, ne cherchant plus tant l'effet qui effraie mais plus à nous donner les clés de la vérité expliquant les données et les raisons d'un tel carnage.
L'obsession du cameraman, parfois d'une implacable réalité, est de tout filmer ou presque (d'où la frustration des petits jeux du "Arrête de filmer" qui met un terme à notre côté voyeur). Toutefois, dans son premier plan est toujours présente la journaliste, dont on devine qu'il se noue une véritable histoire, à la fois de survie dans la mesure où l'un a nécessairement besoin de l'autre et aussi d'un certain attrait corporel, d'où émanent quelques tensions sexuelles à peines suggérées mais pourtant bien présentes.....
Avec ce huis-clos paranoïaque efficace et plutôt terrifiant, le cinéma fantastique espagnol nous réserve de bonnes surprises.
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