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10 novembre 2007

La rêveuse d'Ostende

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Pour guérir d'une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du Nord. Sa logeuse, Anna van A., une femme solitaire vivant parmi ses livres et ses souvenirs, va le surprendre en lui racontant l'étrange histoire de sa vie, où se conjuguent l'amour le plus passionné et un érotisme baroque. Le récit s'avère si surprenant que l'homme, doutant de sa véracité, va enquêter pour déterminer ce qui tient de la réalité ou du fantasme...A-t-il affaire à une superbe mystificatrice ou à une femme unique ? Jusqu'à la fin, il ira de découvertes en découvertes.
Cinq histoires qui montrent le pouvoir de l'imagination dans nos existences. Cinq histoires - La rêveuse d'Ostende, Crime parfait, La Guérison, Les mauvaises lectures et La Femme au bouquet- suggérant que le rêve est la véritable trame qui constitue l'étoffe de nos jours.

Eric Emmanuel Schmitt nous présente ici cinq histoires surprenantes avec le même fil conducteur, à savoir l'imagination et la place qu'elle tien dans notre vie de tous les jours. Chacun des personnages évoqués dans ces nouvelles en apportent la preuve.

Pour guérir d’une rupture sentimentale, un écrivain se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du nord. Sa logeuse, la solitaire Anna Van A., vit dans le temps suspendu de l’imaginaire, quand elle déroulera l’étrange histoire de sa vie, l’écrivain y lira l’amour le plus passionné gardé en secret jusqu’à la mort.
Parce qu’elle vit l’enfer, Gabrielle pousse son mari du haut d’une falaise. Libérée, elle s’apprête à ouvrir les vieilles boîtes que cachait son mari ; la police la confond. S’en suivent gardes à vues, détention préventive pendant deux ans. Au procès, les témoins confirment une évidence : Gabrielle avait tout pour être heureuse, son couple était idéal. S’ouvre pour la meurtrière une introspection douloureuse…
« Quelle chance d’être soigné par une jolie femme ! », ce sont les mots de Karl lorsque pour la première fois Stéphanie entre dans sa chambre d’hôpital. Pourtant, elle n’a rien des mannequins qui se pressent chaque jour aux visites ; plus surprenant encore, Karl a subit un terrible traumatisme, il vit les yeux bandés. Cet amour aveugle qui s’amorce marque la renaissance d’une femme.
Maurice Plisson, éminent professeur de Lettres, est catégorique : « Lire des romans, moi ? Jamais ! ». Pourtant, en vacances en Ardèche, sa cousine Sylvie l’amène à ouvrir un roman policier. Happé par l’intrigue et confronté au secret que sa cousine tarde à révéler, il plonge dans un rêve éveillé où se mêlent imaginaire et réalité.
Quai numéro trois, gare de Zurich. Une vieille dame attend un bouquet à la main. Elle est là chaque jour depuis quinze ans, peut-être plus. Elle attend et alimente la rumeur, qui attend-elle ? A-t’elle toute sa tête ? Un jour la femme au bouquet disparaît, que s’est-il passé ?

Cet auteur adore provoquer l'imagination du lecteur, le faire participer à travers la suggestion et la réflexion. Dans La rêveuse d'Ostende, le lecteur peut s'identifier à cet écrivain qui vient de guérir d'une rupture amoureuse et qui rencontre cette vieille dame. Une sorte de pacte va se sceller entre eux : l'une va se livrer, l'autre va l'écouter par curiosité dans un premier temps puis l'affectif prendra le pas, et il va succomber au charme et au mystère de cette vielle dame. La notion de secret semble primordiale pour E.E Schmitt et finalement, il ne livre rien peut être pour continuer à susciter la curiosité du lecteur.

Un passage m'a particulièrement marqué. A un moment, la rêveuse d'Ostende dit à l'écrivain: «D'un amour essentiel, on ne se remet pas. Si on s'en remet, c'est que, de toute façon, ça n'en valait pas la peine.» Cette phrase m'a semblé très juste, même si avec le temps on arrive à vivre autre chose, on ne se remet pas totalement. Sinon, c'est la preuve que ce n'était pas essentiel. Et le fait de rencontrer quelqu'un d'autre ne change rien, puisque si cette personne vous aime, elle est forcément au courant et arrive à vivre avec. La cohabitation peut parfois être difficile. Mais on finit par ranger ce qu'on a vécu et qui était si unique dans un coin de notre mémoire. Finalement on s'en interdit l'accès si on veut avancer dans cette nouvelle relation. En tout cas, on essaye de préserver l'autre et de faire confiance en l'avenir.

Dans ces cinq petites histoires très fortes, concentrées, E.E Schmitt maîtrise les codes de la nouvelle. Suspense, art de la chute, tout y est et ça fonctionne fort bien. On peut les déguster comme un chocolat dont on découvrirait les différentes saveurs progressivement....un régal !

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Commentaires
P
Un livre sublime tout en finesse. Sans cliché, il nous donne à réfléchir sans pour autant se montrer pédant. Du grand EE Schmitt.<br /> <br /> Bien à toi<br /> Perséphone.
P
Un livre sublime tout en finesse. Sans cliché, il nous donne à réfléchir sans pour autant se montrer pédant. Du grand EE Schmitt.<br /> <br /> Bien à toi<br /> Perséphone.
N
La première nouvelle (la plus longue) est très bonne. Elle repose sur un coup de théâtre assez surprenant. Si je me souviens bien j'ai bien aimé les deux suivantes, en revanche, je n'ai pas accroché à la toute dernière.
P
je n'ai pas vraiment accroché en lisant cet auteur. En ce qui concerne la phrase qui t'a marqué: " D'un amour essentiel, on ne se remet pas. Si on s'en remet, c'est que de toute façon, ça n'en valait pas la peine", je la trouve vraie dans certaines circonstances. Cependant, le passage de la rupture est toujours délicat et on peut avoir aimé, avoir souffert et s'en remettre sans pour autant par la suite renier la teneur de notre amour...
N
Antigone : j'espère que tu passeras un très bon moment en compagnie des personnages sorrtis de l'imagination d'Eric Emmanuel Schmitt.
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